Rumeurs de Sombre Comté

Moraïa avait beau essayer de faire bonne figure, elle était fatiguée. La veille au soir encore, elle avait bien senti que sa patte folle était même un poids pour les patrouilles, pour ne pas dire un danger. C'était à l'image de son moral : sur une pente glissante et dangeureusement proche de la chute. Elle s'était rendue à Hurlevent, le lendemain, pour faire quelques provisions de plantes et fournitures pour le dispensaire, qui n'en avait guère besoin. Elle sentait confusément qu'elle avait besoin d'un prétexte, n'importe lequel, pour voir l'horizon se dégager devant ses yeux, un tant soit peu. Elle s'était décidée sur un coup de tête et finalement, elle resterait un ou deux jours sur place, dans son ancien salon, poussiéreux et désertique. Là bas, elle espérait qu'elle pourrait enfin retrouver le fil de ses pensées, et trouver des solutions aux problèmes qui la rongeaient.

Moraïa affichait un air incroyablement impassible et calme depuis deux jours. Elle semblait camper au dispensaire où elle passait beaucoup de temps à potasser un vieux traité d'herboristerie. D'aucun aurait du mal à dire ce à quoi elle pensait, plus silencieuse que jamais.

Huit heures du matin. Le terrain est gelé et glissant. Les nombreuses averses des derniers jours et le gel au milieu de la nuit ont permis au verglas de se former sur les routes.

Le Motard sortît de l'auberge après une courte nuit de sommeil. Il se vêtit d'un épais manteau sombre au dessus de son uniforme, ainsi que son fameux chapeau. Il inspire longuement l'air frais avant de sourire. L'hiver est presque là et il compte en profiter. D'un pas déterminé, il se dirigea vers la forge, pour très certainement refaire un tour avec sa bécane.

En attendant que le moteur chauffe, il s'alluma une cigarette. C'est a peine quelques minutes après qu'il se mit a bouger, comptant refaire un tour dans le bois à toute vitesse.

On aura vu le haut veilleurs après ses entrainement avec les villageois d'havrefiel creuser des trous avec ses dagues dans certain mur du village, assez large pour planter la lame d'une grosse dague dedans.
Puis la haut veilleurs parts en général jouer avec les enfants du village a cache-cache....

Matsu Lynar commençait à fatiguer. La femme aux cheveux blancs contemplait ses mains qui commençaient à gagner en raideur avant de lever les yeux vers son miroir. Le poids des années la rattrapait enfin, les premières rides se dessinaient. Elle osa un semblant de sourire au miroir avant de gâcher ses efforts par une expression de tristesse profonde. Elle jeta un regard par la fenêtre vers Norlf qui était en train de ronchonner sur place comme à son habitude entouré des veilleurs.
Elle leva ensuite son regard vers sa collection de fouets et son foulard rouge. Le second n'arriva pas à contenir davantage ses larmes.
On la vit sortir au beau milieu de la nuit pour quitter le bois de la pénombre, prenant la direction de la marche de l'ouest.*

On ne voyait plus beaucoup Moraïa depuis le passage à la nouvelle année... On ne la voyait même plus du tout. Elle n'avait pas laissé de note particulière, mais il y avait fort à parier qu'elle finirait par repointer le bout de son nez sous peu, non ?

En ce début d’année, certain habitant de Sombre-Comté aurait reconnu l’ ancien Libérateur Jayed Franklin, dit « le chauve ». On ne sait ce qu’il faisait dans le village... mis à part une demande de location de chambre dans l’auberge du village, peut être cherche t’il une nouvelle affaire ? suite au départ de son commandant ayant laissé de côté sa boutique de couteau. La nuit fut tombée quand Jayed se mis enfin à descendre l’escalier de l’auberge et s’envoyer en l’air plusieurs whisky d’affilés. Au détriment des quelques clients qui le regardaient d’un mauvais œil.

Depuis quelques semaines, on croisait peu Moraïa. Ces derniers jours encore moins. Ceux qui auront pu l'apercevoir auront noté son air fatigué, presque hagard. Elle passe le plus clair de son temps enfermée chez elle et semble peu décidée à en sortir.

Marner ira s'enfermer dans sa chambre après un début de soirée qui l'a laissé légèrement perplexe mais aussi satisfait.

C'est en effet pas tous les jours que le Gilnéen croise un autre individu aussi passionné que lui dans la conduite et la mécanique. Et encore moins que celui-ci soit en fait une jeune femme ! Il ira se coucher en espérant la revoir repasser, ou mieux, la croiser sur la route !.. Mais seul le temps et le hasard le dira.

Cela faisait une semaine déjà que Théli avait débarqué en ville en compagnie de sa jeune sœur, Rosine, qui ne tarda pas à prendre ses repères et marquer de sa présence. Du matin jusqu’au soir, on pouvait voir la jeune fille déambuler çà et là sur la place centrale d’un air enjoué et partager sa bonne humeur avec les quelques habitants qui peuplaient Sombre-comté.

Les plus matinaux auront pu également l’apercevoir au terrain d’entrainement, munie d’une petite massue, en train de passer ses nerfs sur les mannequins en paille, sous le regard de Panthéa. Cette dernière semblait prendre très à cœur son rôle d’instructrice et arborait une attitude martiale qu’on ne lui connaissait pas habituellement. Dans un subtil compromis entre encouragements et réprimandes, Panthéa était parvenue à discipliner la jeune fille, pourtant de nature si désinvolte.

Dans la Pénombre, certains rôdeurs et Veilleurs auront pu voir se balader calmement une cavalière, celle-ci se laissant tanguer cachin-cacha au rythme des sabots sur les pavés envahis d'herbes sauvage grisâtre. Il faisait encore jours, quoi qu'une âme en peine n'aurais pas vu la différence, on pouvais encore voir à quelque pas autour de sois.
 
A ses côtés, elle portait un petit encensoir cylindrique à huit côtés décorés d'arabesques dorées sur un métal cramoisi. Une légère fûmée violette sombre s'échappait de l'objet, sentant une odeur douceâtre et et à la fois échoeurante de menthe poivrée.

   Sonaria visitait le bois, par simple plaisir personnelle, l'envie d'arpenter les bois sombres et d'y laisser la tranquilité dérrière elle...sur sa voie, aucun Morts ne hentaient les voies, ils s'en écartaient gauchement comme une bête d'une cargasse pourrie, ou ils ployaient sous sa lame qu'elle gardait à la main.

Evgueny était arrivé depuis quelques temps. Depuis lors il assurait une présence discrète, presque invisible, se contentant de veiller sa moitié et de la soutenir au mieux au dispensaire... Il lui arrive d'effectuer quelques allers-retours sur Hurlevent, ou de boire quelques chopes à la taverne toujours seul et silencieux...

En rentrant à Sombre-Comté la paladin see sera payer une chambre à l'auberge de la ville. S'y installant elle passera un peu de temps en ville pour s'assurer du bien être de tout à chacun...

Moraïa avait été aperçue dans le village et ceux qui avaient pu la croiser la disaient presque miraculeusement remise sur pied, accompagnée d'un grand chien qui avait des airs de Worg peu commodes. Néanmoins, elle semblait affairée et plongée dans ses pensées, parlant peu, guettant le courrier dès les premières heures du matin. Chaque soir, elle semblait se décomposer, la mine dépitée, et rentrait s'enfermer chez elle. Nul doute que quelque chose la tracassait.

Au petit matin, les veilleurs auront pu être réveillés par le fracas régulier d’une massue, couplé à des pleurs d’enfant. La jeune Rosine déversait son chagrin sur le vieux chêne, qui dominait le terrain d’entrainement. Elle avait l’habitude d’y rejoindre son frère à son réveil mais ce matin-là, elle ne trouva nulle autre compagnie que celle des mannequins en paille.
« Lâche ! Menteur ! » répétait-elle en boucle, alors que le tronc de l’arbre commençait à se craqueler sous ses assauts frénétiques.
Théli avait quitté Sombre-comté durant la nuit, sans prendre la peine de réveiller sa sœur ni même Théa. Sans doute craignait-il de revenir sur sa décision face à la souffrance de ses proches ? Quoiqu’il en soit, il avait fait son choix et plus rien ne pouvait le ramener dorénavant.

Ce matin là sur le panneau d'affichage du comté fut épinglé un beau parchemin sur lequel était attaché une branche d'if vert.

Citation :

Victoria Von Pelt Tharlson et Evgueny Tharlson
Ont l'immense joie de vous annoncer la venue en ce monde de leurs enfants : Freya et Gunnar.

Les nouveaux nés sont déjà forts et vigoureux. Leurs parents un peu moins. Tous se portent très bien et se réjouissent de cet évènement.

Victoria, ayant décidé d'allaiter ses enfants sera restée dans sa chambre pour se reposer. Evgueny ayant renforcé sa présence auprès d'elle, ne sortant plus que rarement.